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 GALERIE SAINT-LUC

 Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc | Liège
 Boulevard de la Constitution, 41
 4020 Liège

 


 

A VOIR EGALEMENT A LA CAFETARIAT DE SAIN-LUC :

L´AMOUR S`EXPOSE

Parler d´amour est une chose difficile.L´insérer dans un cadre scolaire encore plus.
Certains ont posé un regard intimiste, d´autres ont pris de la distance. Une chose est sûre, nous sommes tous portés par cette même envie et détermination.
Nous faisons des images afin de les confronter aux yeux du public.
L´idée de s´exposer était une suite logique à ce projet , comme un cri d´amour pour la Photographie.


 

 


L'AMOUR C'EST

L’amour : vaste question, à propos de quoi tout ou même davantage semble avoir été dit et écrit. Le meilleur comme le pire, les jolies choses et les âneries – ces petites merveilles et ces mêmes grosses bêtises que contiennent nos propres lettres d’amour, celles envoyées, celles reçues et surtout celles que l’on n’a pas écrites. Mais quelle image en avons-nous ? Quelle image les « jeunes » d’aujourd’hui, étudiants en photographie, peuvent-ils en saisir, en créer, nous en donner ? Eux qui vivent de (et dans) l’amour de l’image, mais à qui on demande peut-être trop souvent de mettre leur désir à distance ou sous l’éteignoir, de l’intellectualiser ou de le théoriser, comme si c’était là le prix à payer pour prouver que l’on est photographe.

« Aime et fais ce que voudras », énonçait avec élan saint Augustin – qui a lui aussi écrit son lot de jolies choses et d’âneries. Le cœur serait-il meilleur guide que l’œil ou que l’esprit ? (Il y faut les trois !, répondra Cartier-Bresson, qui en connaissait tout de même un rayon…) Quel chemin emprunter, qui n’ait déjà été mille fois creusé et piétiné ? Celui de l’intérieur, probablement. Celui de la spontanéité et de la singularité, qui amène les uns à regarder leur propre famille en face (et aussi à affronter le deuil, parfois), et les autres à considérer de biais les amitiés (celles qui, au gré des réseaux dits sociaux, se sont multipliées environ par 1000 depuis Montaigne !). Le miroir continue d’être le lieu inquiet où l’on s’interroge, davantage qu’on ne s’y admire. Small ou big, pudique ou loufoque, le bisou a la cote. Mais les couleurs du romantisme évoluent elles aussi en fonction des saisons d’une société. Force est de constater en tout cas que, plutôt que de partir à la recherche de leur nombril, nombre d’étudiants se sont plutôt mis en quête d’amour (et d’amour de l’image) à travers la rencontre, l’inconnu, la découverte de l’autre. Certains saisissent au vol, d’autres mettent en scène une part plus ou moins avérée de projection ou de fantasme. Le plupart semblent penser – déjà – qu’à défaut d’amour « en soi », il n’est possible d’en photographier que des traces, des signes, symboles ou souvenirs… parfois jusqu’au point, tout à fait assumé, du kitsch ou du fétiche. Des images en somme, qui tantôt se dédoublent ou se feuillettent avec nostalgie, tantôt vous appellent hors de vous même, avec entrain et énergie. Le jeu, mais aussi la solitude, semblent y avoir une place plus grande que nous ne l’aurions pensé… Constat lucide : le réenchantement du monde et du lendemain ne semble pas un combat gagné d’avance.

Amour et eau fraîche à tous les étages, en tout cas : quelques surprises et pas mal de passion, mais pas la moindre définition à tenter de donner, au terme de cette visite plus ou moins libre, plus ou moins guidée. Cette maison de l’amour est décidément pleine de trous et de courants d’air – et c’est très bien ainsi.

Et donc, l’amour c’est… ?


Em. d’A.
(professeur de cours théoriques en photographie)

DATES :
du mercredi 14 mars au samedi 31 mars
et du mercredi 18 avril au samedi 28 avril

Vernissage le samedi 10 mars, de 14 à 18h

HORAIRES :
mer > sam | 14.00 > 18.00

TARIFS :
entrée gratuite


 
Renseignements :

Tél. +32(0)4 341 80 00
info@saintluc.com