© Arvida-Byström - From the series Alone Online

© Laia Abril - On Rape

© Forensic Architecture - Sea Watch

© Grégory Chatonskyhorizon

LA MENUISERIE

Dans la question-thème de BIP2020, « quel est l’impact de l'art sur la réalité ? », le dernier terme prête plus que jamais à discussion... Dans les anciens ateliers de menuiserie de la Ville de Liège (appelés à devenir un centre d’entreprises dédié aux transitions via la coopérative Novacitis), BIP2020 met au centre les statuts multiples du réel aujourd’hui.

Qu’est-ce qui est réel aujourd’hui ? Existe-t-il plusieurs versions de la réalité ? Si oui, est-ce que l’une est plus vraie que l’autre ? Et comment représenter tout cela ?

Tout un pan de la création visuelle, et singulièrement de la photographie, est consacré à garder la mémoire d’un événement, à témoigner, dénoncer, expliquer, afin d’atteindre la conscience du spectateur et l’alerter ou le faire agir : telle est la position traditionnelle (et la croyance) de l’engagement documentaire.

Celui-ci est aujourd’hui l’objet de critiques légitimes : le trop d’images tue l’image et dissout son impact dans un flux toujours plus déroutant. La fiabilité de l’image est toujours plus soumise aux enjeux de la vitesse médiatique, à la monétarisation du drame, à l’inflexion idéologique, à la surenchère spectaculaire… au détriment de la recherche de la vérité.

Néanmoins, certains artistes contemporains réinventent l’approche documentaire pour tenter de lui rendre son pouvoir et sa lucidité. En s’éloignant des formes classiques, Laia Abril et Forensic Architecture renouent avec la volonté de dire le vrai et d’en atteindre le cœur.

A l’autre bout du spectre de ces formes d’enquête réinventées, qui postulent l’existence d’une réalité que l’on peut atteindre et donner à comprendre, les écrans et l’ensemble des technologies qui l’accompagnent modifient aussi peu à peu la définition même du réel. Deep fakes, intelligence artificielle, big data et surveillance, identités numériques et avatars de toutes sortes, rendent poreuses les frontières entre ce qui est et ce qui n’est pas. Existe-t-il encore une limite nette entre le réel et le virtuel ? Comment la fiction (de soi, du monde) s’articule-t-elle avec notre présence, avec notre corps et notre esprit ? Comment les écrans font exister une doublure peut-être tout aussi réelle que nos vies physiques ? Internet donne-t-il une nouvelle identité à la nature, à la culture et à nos êtres ? Grégory Chatonsky et le projet « Me, Myself and I » s’attaquent frontalement à ces questions.

Et pour enfin, après ces nombreuses spéculations, que l’art littéralement impacte le réel, Jean-Luc Petit présente une intervention in situ, éphémère, s’inspirant de l’architecture du lieu.

Adresse & horaires

La Menuiserie (Novacitis)

Rue de L’Académie, 53 / 4000 Liège (BE)

Fermé

Tickets

PASS (donne accès à La Menuiserie et à l’ex-Décathlon – voir page infos pour plus de détails)

Afin de tenir compte des effets de la crise du Covid-19, nous proposons au libre choix de chacun.e un tarif réduit

  • 5€ (-) / 10€ (Prix de base) / 15€ (+)
  • Art. 27: 1,25€.
  • Enfants et étudiants (moins de16 ans): Gratuit