© Topotrope

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Topotrope

Julio Bescós (né à Huesca, Espagne, 1970) et Alexandra Caunes (née à Lyon, France, 1978) réunissent leurs compétences artistiques à partir de 2008 sous le nom de Topotrope. Ils vivent et travaillent à Saint-Etienne, France. Ensemble, ils mènent une recherche visuelle sur les différents usages de la photographie et abordent le genre du paysage, dans cette relation entre un espace et celui qui le regarde. Ils circonscrivent leurs espaces d’investigation, souvent périphériques aux grands pôles urbains, mais qui seraient suffisamment proches pour nous faire sentir son influence comportementale et visuelle. En déconstruisant les photographies qu’ils captent, en les bricolant, ils organisent leur univers visuel par des assemblages, des combinaisons ou couches, qui permettent de nouvelles lectures des territoires parcourus, dans une volonté d’articulation et de compréhension des lieux transités, toutefois parcellaire et subjective.

 

Jeannie Castrec (née à Harfleur, France, 1978), est écrivain. Elle vit et travaille dans l’Ain, France. De son parcours en sciences médicales, sociales et anthropologiques, son travail d’écriture s’articule autour de concepts et réflexions qui dialoguent avec nos modes d’existence dans nos sociétés dites modernes. Des relations amoureuses à l’affirmation d’un soi dans un environnement donné et qui influence nécessairement la destinée de chacun; aller sonder les pouvoirs du psychisme dans la fabrication d’une identité ou encore le dépassement de soi par la fiction, sa contribution de textes pour ce projet l’emmène vers des territoires fictionnels où récits de vie, archives historiques et fabulations viennent percuter les photographies présentées.

 

Juliette Fontaine, (née à L’haÿ-les-Roses, France, 1972), est membre d’un atelier d’édition et de diffusion de la forme imprimée lié à la sphère artistique. Elle vit et travaille à Saint-Etienne, France. Ses recherches se déploient par l’usage typographique, les hybridations de supports et techniques d’impression, aussi, par une passion irrévérencieuse pour le livre, comme objet de l’en-commun.

 

La réunion de ces regards croisés propose « Faire Steel », une installation faite de mobiliers en structure bois, un socle accueillant une sculpture photographique (maquette du centre commercial Steel) et une table d’orientation (plan imprimé) du territoire investi proposant de consulter le rapport de chantier (livre d’images et de textes), fabriquer des châteaux de cartes ou même, jouer au Tarot (jeux de cartes à jouer imprimés et commercialisables).

La valeur de remémoration qu’offre la théâtralité des espaces publics, ils tentent de la retourner. Dans l’enregistrement particulier d’indices de ces villes-monde, surchargées de signes, d’objets et structures, ils se proposent d’être attentifs aux détails qu’elles portent en elles, par ses motifs ou traces, qui seraient en somme, ses circonstances. Matière modelée, usée, transformée ; les photographies réalisées n’en sont pas la restitution. Elles en sont l’argument esthétique.