© « ça va changer », Clara Thomine, MAAC, Bruxelles, 2020

Clara Thomine

Clara Thomine (Nancy, 1990) invente ou suscite des situations “presque normales”. Mais pas tout à fait. Elle le fait dans des films, des performances ou à travers des productions plastiques.

Reporter de faux-semblants vraisemblables, fabricante ou manipulatrice d’objets qui-ne-sont-pas-à-leur-place, elle instille dans la réalité une part de fiction. Tout son travail consiste ensuite à brouiller les pistes, voire à nier avec beaucoup de candeur les contradictions qui pourraient apparaître. À chaque fois, sa sincérité nous convainc autant qu’elle nous pose des questions.

C’est toujours la performance qui est le point de départ et le régime de création de ses films. Improvisant devant la caméra, elle a produit de nombreuses “chroniques imprévisibles”, imprévisibles y compris pour elle-même, car c’est à chaque fois la situation qui génère l’improvisation, qui elle-même modifie la situation.

Improvisant devant la caméra, elle a produit de nombreuses “chroniques imprévisibles”, imprévisibles y compris pour elle-même, car, c’est, à chaque fois, la situation qui génère l’improvisation, qui elle-même modifie la situation.

À quoi nous invite-t-elle dans ces situations ?

À la fois, à partager son enthousiasme au premier degré et, bien sûr, à chercher un second degré. Mais elle fait en sorte que toutes les lectures puissent coexister. Et c’est bien la poursuite de cette ambiguïté – souvent jubilatoire – qui est le moteur véritable de son travail.

 

clarathomine.com