New York Times édition spéciale « IRAK WAR ENDS » ©The Yes Men

Washington Post édition spéciale « Trump is over » ©The Yes Men

© The Yes Men

The Yes Men

Les Yes Men sont une conspiration croissante d’activistes qui brouillent la culture qui utilisent des techniques subversives pour embarrasser les entreprises et les gouvernements avides de travailler contre le bien public. Ils se sont fait passer pour (et ont humilié) certaines des entités les plus puissantes du monde. Ils ont été appelés «Le Jonathan Swift de la génération Jackass» par Naomi Klein et ont publié trois (bientôt quatre) documentaires primés sur leurs hijinks. Ces jours-ci, ils passent le plus clair de leur temps à aider les militants à trouver des moyens créatifs de produire le changement.

Dans le Cabinet de curiosités économiques le public pourra consulter deux vrais faux journaux diffusés par Les Yes Men.

Le 12 novembre 2008, ils ont diffusé à cent mille exemplaires dans les rues de New York un faux numéro du New York Times titrant à la une « Iraq War Ends » (« La guerre d’Irak est finie ») :

Une semaine après l’élection présidentielle historique qui a mené Barack Obama à la Maison Blanche, les Yes Men ont été rejoints par des centaines d’écrivains indépendants, d’artistes et de militants sur un projet élaboré pendant six mois, visant à publier et distribuer une « édition spéciale » du New York Times dans les villes des États-Unis. Les journaux, datés du 4 juillet de l’année suivante, étaient titrés avec des nouvelles attendues depuis longtemps: « IRAK WAR ENDS ». L’édition, qui a le même aspect et la même facture que l’originale, comprend des histoires décrivant ce que l’avenir pourrait nous réserver, si nous obligions Obama à respecter les engagements qu’il promettait lors de son élection : les soins de santé nationaux, l’abolition du lobbying des entreprises, un salaire maximum pour les PDG, et la fin de la guerre en Irak.

En mai 2019, Les Yes Men distribuent une édition spéciale de la Washington Post  titrant « Trump is over » (“C’est terminé avec Trump”) :

Tôt ce matin, des milliers de banlieusards de Washington, DC ont reçu une édition fraîchement pressée du Washington Post. Mais celui-ci était daté du 1er mai 2019 – et au lieu du slogan habituel du Journal , « La démocratie meurt dans les ténèbres », la phrase « La démocratie se réveille en action » figurait en haut. Le journal titrait à la une : « Sans président : Trump quitte à la hâte la Maison Blanche.  La crise prend fin. »

Un aperçu de la première page du journal offre une histoire convaincante sur le départ de Trump,  gagné par une résistance populaire multiraciale dirigée par des femmes. Leur stratégie couronnée de succès est empruntée à d’autres mouvements contre les dirigeants autoritaires: cibler ceux qui soutiennent le tyran, plutôt que le tyran lui-même. Le journal déploie a la suite la résolution de nombreuse crise qui ravage les États-Unis sous le mandat Trump.