© Arvida-Byström - From the series Alone Online

© Olga Fedorova - spiderwoman

© Molly Soda - Dancing Plague

© Tabita Rezaire - Seneb installation

© Emilie Brout Maxime Marion - A Truly Shared Love

ME, MYSELF AND I

Dans le projet Me, Myself and I, les artistes réfléchissent à l'impact, à la place et au statut de la société hyper médiatisée d’aujourd’hui.

Nous passons plus de 60 % de notre temps diurne connectés à un écran. Le smartphone et l’ordinateur personnels sont devenus nos « biens les plus intimes ». Rarement notre personnalité, notre ego et notre vie personnelle n’ont été aussi centraux dans la société. Cela s’inscrit parfaitement dans un monde (post-)moderne, (post-)capitaliste, où le consommateur est le sujet et le centre d’intérêt principal, souvent lui-même désireux de s’aligner sur des produits et des expériences qui modèlent son identité et lui offrent une présence « numérique ».

Bien qu’il y ait eu de nombreux efforts d’émancipation après 1969 pour tenter de renverser les conceptions capitalistes et religieuses de la sexualité, de l’identité ou du genre, ces positions rigides sont de retour cinquante ans plus tard… Elles ne sont cependant plus (uniquement) déterminées par la société, l’état ou la religion, mais aussi par les valeurs qui sont énoncées dans les termes et conditions d’utilisation d’Instagram, Facebook ou Google.

Dans cette exposition, Arvida Byström (SW), Tabita Rezaire (FR), Molly Soda (US), Emilie Brout & Maxime Marion (FR) et Olga Fedorova (RU) réfléchissent sur les effets de ce tsunami d’images quotidiennes sur leur personnalité et leur travail.

 

Le curateur Pieter Jan Valgaeren

Pieter Jan Valgaeren (Hasselt, 1980) est aussi chercheur et conférencier. Diplômé en Histoire de l’Art et en Droit, il s’est spécialisé dans les nouveaux médias, les formes d’art hybrides, la technologie et la propriété intellectuelle.

Il a publié sur différents sujets tels que les droits de propriété intellectuelle à l’ère numérique, les médias sociaux, la philosophie des médias et l’art dans le domaine public. Depuis 2014, il est le directeur artistique de la Stadstriennale Hasselt-Genk, pour laquelle il fut commissaire de Trademarks (2016) et de SCREEN IT (2019-2020), un festival dédié aux répercussions artistiques de notre culture de l’écran contemporaine.